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L’association a réuni ses adhérents le 5 décembre 2010 pour son Assemblée Générale

 

Et comme à l’accoutumée , l’A.G. a été suivie d’un repas collectif et d’échange de cadeaux de Noël.

L’association existe depuis 15 ans : elle est donc obligée de s’adapter et de se renouveler. Après l’essai d’un an de fonctionnement très libre,  la trentaine d’adhérents présents a estimé qu’il fallait recadrer le SEL pour ne pas le diluer dans un flou général.

 

Les décisions ont été les suivantes : maintien de l’Association 1901 de façon à rester un interlocuteur crédible, retour d’une cotisation annuelle de 10€, création d’une adresse électronique centralisatrice et d’un blog accessible à tous afin d’y consigner calendrier d’activités, photos, articles.

Aux manettes : trois co-présidents : Marsa Ferreiro, André Marc et Robert Portante ; une secrétaire : Trudie Hofstra et une trésorière : Anne-Marie Michot.

 

Les animations mensuelles, entre Félines et Cuxac, en passant par Saint-Jean du Minervois, alterneront  balades, échanges d’objets, de savoirs, de plantes et de services, ce qui rejoint l’orientation de tout S.E.L. (Service d’Echange Local) : les repas sont partagés, les échanges sont gratuits, de proximité  et, pour le SEL D’Abord, ancrés dans la ruralité. Un marché de Noël conclura l’année 2011.

 

Petit entretien avec un des fondateurs : Serge Rouet

Dominique : Quand est né le SEL, où et pourquoi ?

Serge Rouet : en 1996, un noyau de 4 ou 5 personnes s’est constitué. On avait entendu parler d’un groupe en Ariège et on a pensé que ça correspondait à un besoin des gens. Echanger dans un esprit de partage pour tous ceux qui avaient des revenus modestes. Puis ral le bol, déjà !, de l’économie marchande. On voulait trouver un autre système de fonctionnement.

 

D : Le nombre d’adhérents a-t-il été constant ?

S.R : Au début, nous étions entre 50 et 70. Puis le nombre a diminué. On se maintient à 40 en moyenne.

 

D : Quelle évolution depuis sa création ?

S.R : On a créé tout de suite l’association, en 96, aidés par un SEL de Béziers et le réseau national. C’était à l’origine militant. Il y avait un réel besoin d’échanger aux points de vue matériel et social. Ca s’est un peu perdu. Depuis, c’est davantage un réseau convivial aujourd’hui. Nous n’avons plus de bulletin par exemple ni, non plus, de liste d’offres et de demandes.

 

D : Faut-il le déplorer ?

S.R : Non, c’est très bien comme ça, mais je regrette que des gens qui en auraient besoin matériellement ne s’y retrouvent pas, que nous n’arrivions pas à les joindre. On a essayé de se faire connaître. Et je sais qu’il y a eu un SEL des chômeurs sur Béziers, mais qui n’a pas duré...Les SELs sont différents aussi, selon qu’ils sont en ville ou à la campagne.

 

D : Est-ce dans l’ordre des choses de voir un SEL se créer, se développer puis se déliter ?

S.R : C’est le problème de toute association quand on passe le relais. Chez nous, ça fait quand même 15 ans que ça fonctionne. Il y a toujours un groupe d’anciens et des nouveaux arrivants par le bouche à oreille. Il y a une dynamique et on se remet en cause très souvent.

 

D : Qu’est-ce qui fait la spécificité de ce SEL par rapport aux autres ? 

S.R : C’est un SEL qui n’aime pas se casser la tête, qui refuse les contraintes, comme la comptabilité symbolique en grains ou en temps remplaçant l’argent dans tout échange. Normalement, c’est pour éviter que certains malhonnêtes en profitent. Chez nous, s’il y en a eu, ils sont partis d’eux-mêmes. Et comme nous fonctionnons davantage dans le relationnel que dans l’échange, ça ne pose plus de problème. Les échanges sont surtout ponctuels. Si quelqu’un d’entre nous a besoin de quelque chose ou d’un coup de main, il peut compter sur le groupe.

 

D : Quelle est la relation aux autres SELs ?

S.R : Les SELs ont essayé de se structurer aux niveaux national, régional et  départemental. Moi, ça ne m’intéresse pas trop. Il faut rester local ! Si on gaspille de l’énergie et du temps pour des réunions plus éloignées, ça contredit la philosophie du SEL. Il faut d’abord redécouvrir une solidarité locale.

 

9 janvier 2011

 

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